Alimentation saine : Comment décrypter les emballages et étiquettes ?

Alimentation saine : Comment décrypter les emballages et étiquettes ?

Qui est déjà tombé sur l’étiquette d’un packaging sans forcément y comprendre quoi que ce soit. Comprendre ces lignes et ces chiffres c’est parfois jouer au petit chimiste au milieu des rayons du supermarché. Pourtant ce sont des informations essentielles à comprendre pour savoir ce qu’on consomme et si le produit est sain… ou pas.
Pas de panique, suivez le guide, on va décrypter cela ensemble.

 

Une vraie réglementation ? 

Il existe une vraie réglementation autour de l’information communiqué sur les produits pour protéger la santé des consommateurs, les informations obligatoires sont résumées par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)  et inclus les informations sur l’identité de la denrée : dénomination de vente, pays d’origine, liste des ingrédients…) les informations d’usage : date limite de consommation, mode d’emploi et bien sûr les informations nutritionnelles.

 

 S’il n’y a généralement pas d’erreur sur la dénomination du produit qui se situe au-devant du packaging, il faut encore prêter assez souvent attention aux images de présentation qui peuvent se révéler être de véritables œuvres d’art comparées au produit vendu. Elles sont parfois construites pour inspirer des qualités nutritionnelles ou donner un aspect naturel qui n’est pas forcément au rendez-vous. D’autres informations comme les labels, nutri-score, allégations ou diverses mentions réglementées sont inscrits.

 Attention également, parfois aux packagings qui sont construits de façon à donner un effet « de plus grande quantité ». Plusieurs produits avaient été pris sur le fait par Foodwatch et on n’est pas loin de se demander pourquoi tous ces efforts pour donner l’impression d’avoir 200g en plus ? En vérité si ça n’a l’air de rien comme cela, ce sont des milliers voir des millions d’euros économisés de leurs côtés pour ces grands industriels.

 

La liste d’ingrédients

Saviez-vous que si on a toujours une liste d’ingrédients sur les packagings, les fabricants n’ont aucune obligation de mentionner la quantité de chacun des ingrédients.

Petite astuce pour connaître quels sont les ingrédients principaux. Ils sont rangés de façon décroissante, le principal ingrédient en premier et l’ingrédient qui doit sûrement compter pour quelques petits pourcentages à la fin. Si tous les premiers ingrédients sont des ingrédients qui ne vous inspirent pas confiance alors ce n’est pas bon signe. Petite exception pour la mention de la quantité, si un des ingrédients est expressément mis en avant comme image d’appel pour la vente alors le pourcentage associé à cet ingrédient doit être mentionné.

Par exemple, si des fruits rouges sont affichés et mis en avant pour des petits fourrés alors le consommateur devrait pouvoir savoir s’ils comptent pour 2% ou 30% du produit.

 Vous êtes allergiques ? Ou vous connaissez quelqu’un de votre entourage qui est allergique ?

Vous devriez retrouver les allergènes en gras dans la liste d’ingrédients (ou mis en avant d’une certaine manière). Si le fabricant ne peut garantir leur absence à 100% alors il devra le préciser. Vous retrouvez alors ce genre d’énoncer sur votre packaging « produit élaboré dans un atelier qui utilise :… » « traces éventuelles de… » ou

 

 Les produits ultra-transformés à éviter !

Une règle assez simple en matière de consommation. Évitez les longues listes d’ingrédients, plus celle-ci est longue plus il y a de chances que ce soit un produit ultra-transformé et donc délétère pour votre santé. Si vous trouvez des ingrédients que vous ne connaissez pas ou qui n’irait pas dans la cuisine de maman alors cela ne sent déjà pas très bon.

 

Une application, Siga, permet de connaître le niveau de transformation des produits alimentaires. On intégrera cette notation sur notre site ÜMAIN, pour vous garantir une transparence totale sur nos produits et vous permettre d’avoir une vraie consommation éclairée.

À savoir, qu'à quantité nutritionnelle similaire entre deux produits, le produit le moins transformé sera toujours le meilleur produit pour votre santé.

Par exemple, une pomme sera toujours meilleure qu'une compote de pomme auquel on aura ajouté des additifs. (Rien que pour la compote de pomme, il existe 23 additifs différents.)

Ce n’est pas toujours évident de prêter attention quand on a une liste de course aussi longue que les copies de Julie en cours de philo (oui Julie avait les meilleures notes en philo.) Et c'est exactement pour cette raison qu'on prend un soin particulier pour proposer une vraie curation de produits sains et bio.

 

Et le nutri-score pour le côté nutritionnel c'est utile?

Et dans tout cela, le nutri-score n’est pas suffisant ? Alors non, c’est un guide mais ne vous fiez pas seulement au nutri-score, il peut vous aider mais ce n'est pas suffisant. On tombe parfois sur des aberrations liées à la méthode utilisée, comme par exemple avec une huile d’olive avec un nutri-score D et des gâteaux sucrés visiblement ultra-transformés avec un nutri-score B ou C.

 

Le tableau nutritionnel dans tout ça ?

 Ici en dehors des informations plutôt basiques que présente le tableau. On fera le point sur deux aspects: matière grasse et sucre.

 Les matières grasses. A priori les matières grasses ne sont pas forcément un danger pour l’homme, mais sa consommation excessive oui et plus particulièrement les acides saturés car ceux-ci favorisent le dépôt de plaques sur la paroi des artères. Quand on parle de problèmes de cholestérol c’est bien de cela qu’on parle. Faites donc attention à cette mention sur l’étiquette.

 Pour les glucides on fait souvent la différence avec les sucres. Pourquoi ?

Même si les sucres (simples) font partie des glucides et que leur structure chimique de base est similaire, leur absorption et leurs effets sur le corps sont bien différents. Les glucides se répartissent en deux catégories, glucides complexes (pain, pâtes, légumineuses…) et glucides simples. C’est ces derniers qu’on appelle couramment sucre et qui se présentent sous la forme de fructose, saccharose et autres ..oses.

Les sucres simples ont pour conséquences de faire rapidement monter le taux d’insuline. Et celui-ci étant responsable du taux de sucre dans le sang, son augmentation entraîne une baisse du taux de sucre et une envie de faim. À l’inverse, les sucres lents, contenus dans les pâtes par exemple, sont libérés progressivement offrant une énergie constante plusieurs heures plus tard.

 

Vous vous en savoir plus ? Voilà quelques sources :

-          Fiche pratique étiquetage des denrées alimentaires DGCCRF

-          Fiche pratique, déclaration nutritionnelle sur les denrées alimentaires DGCCRF